- Le numérique
Le numérique est un procédé de reproduction permettant l’impression directe de document à partir de données informatiques.
Les techniques utilisées incluent : jet d'encre (jet continu ou jet à la demande), électrophotographie ou xérographie, magnétographie, ionographie, elcographie, et thermographie.
Par sa flexibilité, sa qualité et sa rapidité, l'impression numérique est vite devenue une évolution naturelle dans le monde de l’imprimerie, désireuse de s'adapter aux exigences modernes des marchés.
Le numérique est essentiellement utilisé pour l’impression à la demande et les courts tirages, en couleur ou en noir et blanc, à des coûts raisonnables, tout en réduisant fortement les délais et les stocks de documents imprimés.
Il minimise le gaspillage de papier, le pilonnage et les déchets chimiques (pas de plaques d'impression) par rapport à l’impression offset et avec une qualité d'impression équivalente.
- La flexographie
La flexographie est un procédé d'impression directe par forme imprimante souple en relief, le photopolymère.
Elle est utilisée pour l’impression de cartons d'emballage, de journaux et surtout de pellicules souples, destinées à l'emballage.
A l’origine, son nom lui fut attribué par un groupe d'imprimeurs-transformateurs américains en 1953 et caractérisait l’impression d’encre à aniline (colorant d’encre aniline). Puis, pour des raisons de toxicité, de technicité et de résistance, le procédé fut amélioré progressivement grâce à la recherche et au développement.
Très proche de la Typographie, la "flexo" s'en distingue par sa forme imprimante en caoutchouc ou en photopolymère souple, et la nature des encres utilisées aujourd’hui, à base de colorants en suspension dans des solutions diverses, adaptées aux supports imprimés (encres à l’eau, à solvants ou UV).
Ce procédé est principalement mis en œuvre sur des rotatives à bobines. La conception planétaire (dite à tambour central) de la rotative est particulièrement bien adaptée à l'impression de supports déformables comme les pellicules et films souples. Un cylindre métallique alvéolé, appelé anilox, prend l'encre liquide, et la dépose ensuite sur la surface du cliché. Le support d'impression reçoit ensuite l'empreinte encrée, la pression du contact étant atténuée par la flexibilité du cliché.
- La sérigraphie
La sérigraphie est un procédé d'impression directe par forme imprimante planographique poreuse.
Elle est utilisée dans la production de tous types de projets, des plus simples (panneaux de signalisation ou marquage de véhicules), aux plus fins, (circuits imprimés en électronique).
La particularité de la sérigraphie réside dans l'épaisseur du film d'encre déposé sur le support. Cet encrage « couvrant », comparable à une application de peinture, permet des réalisations spécifiques :
Impression de tissus, décalcomanies, décors en verre ou en céramique, impression sur métal, en grand ou petit nombre d'exemplaires (on considère qu'au-delà de 5 exemplaires, la sérigraphie est plus rentable que l'exécution manuelle). Outre des effets d'encre-peinture mate, brillante, fluorescente, on réalise en sérigraphie du flocage par tontisse (poussière de laine), poudre de verre ou de métal.
Exploitant le principe du pochoir, la forme imprimante est constituée d'un tissu de fibre synthétique ou métallique (jadis de soie), tendu sur un cadre. Les parties non imprimantes étant obturées par un vernis, seules les parties imprimantes laissent passer l'encre à travers la trame du tissu.
La forme imprimante est appliquée contre le support d'impression. L'encre, de la consistance d'une peinture, est versée sur la forme imprimante et une racle assure sa pénétration forcée à travers la trame du tissu. Compte tenu de l'épaisseur d'encre, le séchage requiert beaucoup de précautions.
- La typographie
La typographie est un procédé d'impression directe par forme imprimante en relief. Ce fut le premier et seul procédé d'impression du XVe au début du XXe siècle.
Elle est utilisée dans la réalisation de travaux de ville : cartes de visite, têtes de lettres, cartes commerciales, faire-part, invitations - de quelques dizaines à quelques milliers d'exemplaires - tarifs, prospectus, affichettes et affiches, périodiques à très faible tirage, petite édition, édition d'art.
Le procédé se prête admirablement à une exploitation artisanale et permet l’exécution de travaux de textes complexes, en ajoutant à l'impression divers enrichissements tels que la dorure ou le relief.
On emploie, pour la composition des textes, des caractères en alliage de plomb, d’antimoine et d'étain. Ces caractères sont classés dans les « casses » (plateaux compartimentés) où le compositeur puise pour assembler les lettres et les signes, un à un, à l'envers.
En « bas de casse » sont disposées les minuscules, à portée de main, tandis que les compartiments du haut, moins accessibles, sont réservés aux capitales (majuscules), d'emploi plus épisodique.
L'ensemble de la page, ou des pages, maintenu serré dans un châssis, constitue la forme imprimante positionnée sur le marbre de la presse. Un dispositif d'encrage par rouleaux vient appliquer l'encre à la surface des reliefs. Le papier est ensuite pressé contre ces reliefs pour en recevoir l'empreinte encrée.
Une des principales difficultés de la typographie consiste à réaliser une rigoureuse mise à niveau (mise en train) de tous les éléments imprimants, car la dureté du contact entre le métal et le papier provoque irrémédiablement, en chaque point d'excès de pression, une empreinte accentuée en creux dans le papier.
De légers excès de relief, ainsi créés au verso d'une impression, constituent une caractéristique immédiatement perceptible de la typographie. L'autre caractéristique, décelable avec un compte-fils, est un léger « effet de bord » qui auréole les lettres et les points de trame.